Paola Adurno

En vérité, si ma formation universitaire a constitué une base indispensable, elle n’a pas suffi à me faire devenir la psy que je suis aujourd’hui.

Plus encore que le bagage professionnel, mes expériences de vie ont pesé lourd dans la balance… Que ça soit pour m’inspirer ou développer ma capacité à accompagner des individus convaincus, à tort, d’être des cas à part ou désespérés. Je dis bien, à tort.

Quelques éléments-clés de mon parcours

  • Belge d’origine italienne et néerlandaise, j’ai grandi entre plusieurs langues et dialectes parlés à la maison. Polyglotte passionnée, j’adore apprendre une langue sur un coup de tête (par ex : le russe, l’espagnol, le danois, le slovène, le west-vlaams). Enfant, on me répétait qu’un jour je serais traductrice ou interprète…
  • Elève modèle jusqu’au milieu de la vingtaine. Même si ado, j’en avais pas le look, j’étais du genre parmi les premiers de classe. Sauf en math et en physique, où mes résultats étaient catastrophiques !
  • Background traumatique, digéré stoïquement, sans faire de vagues. Plusieurs fois, j’ai été confrontée au risque de perdre la vie…
  • Prématurément, ça m’a amené à me poser (vraiment) beaucoup de questions sur le sens de ce bref passage sur Terre, sur la bêtise et la méchanceté dont l’humain est capable… tout en cultivant une admiration pour celles/ceux qui nous prouvent chaque jour le contraire
  • L’écriture, la musique et l’instruction font partie de ma vie comme des antidotes incroyables ET une source de bien-être dont je n’hésite pas à abuser ! À 12 ans, j’ai commencé à écrire de la poésie…qui aujourd’hui a viré vers le slam. De l’adolescence à l’unif, j’ai joué dans des groupes de rock et en jam sessions en tant que claviériste et bassiste. La basse est devenue mon instrument préféré. Fan de Zelda, je me suis aussi amusée à apprendre l’Ocarina of Time !
  • Ado, je rêvais déjà de devenir psy, fascinée par la résilience et la complexité de l’être humain, capable du meilleur et du pire. En me formant au conseil d’orientation, une motivation s’est ajoutée : débunker la méritocratie et le développement personnel. Non, les êtres humains ne naissent pas libres et égaux, avec les mêmes chances de réussir et de s’épanouir. Cette réalité, je la garde à l’esprit dans l’exercice de ma profession.
  • À l’époque où j’étais étudiante, une citation de Krishnamurti m’a amenée à sérieusement cogiter sur le sens de mon métier et le contexte dans lequel il est exercé : « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade ».
  • J’ai complètement loupé mon entrée dans la vie active pour de multiples raisons : soucis de santé, le non-droit à des allocations d’insertion, manque de soutien et de « maturité », une inadéquation systématique entre mon profil et les offres d’emploi,…
  • Très longtemps, j’étais douloureusement convaincue d’être la personne la plus ovni de la galaxie humaine ! Ma recherche d’emploi compliquée et des portes claquées au nez dans le monde du travail ont créé et renforcé le sentiment d’être « atypique ». Qu’en fait, ça devait être moi le problème…
  • Ces mêmes râteaux professionnels, considérés avec du recul, m’ont fait changer de regard : « Et si c’était pas moi le problème ? »
  • Depuis le jour où j’ai décidé de me lancer à fond dans ce projet, des « extraterrien.ne.s » (je veux dire : des gens extraordinaires) n’ont cessé de croiser ma route et de me soutenir dans l’initiative !
  • Aujourd’hui, avec VITA HACKTIVA, j’accompagne des individus toutes problématiques et générations confondues à se découvrir autrement. Assez rapidement, les retours du terrain sont venus conforter des intuitions cliniques de longue date. Par cette approche à contre-courant, mon intention est de faire passer l’originalité humaine au-dessus des méthodes standardisées censées « faciliter le travail »…
  • C’est là que le + gros déclic s’est fait. Jusqu’à devenir la psy que je suis…ENFIN, dans une version non-censurée de moi-même.